Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology ont mis au point une technologie destinée à nous fournir une solution durable et évolutive pour le stockage de l’énergie en vrac.
Le secteur des énergies renouvelables pourrait s’en trouver quelque peu bouleversé. Le ciment et le noir de carbone, les deux matériaux les plus anciens que l’humanité ait utilisés, pourraient nous permettre de déboucher un jour sur de nouvelles solutions de stockage de l’énergie, au plus près de leurs sites de production.
Lundi 31 juillet, le site Internet Interesting Engineering s’est ainsi fait l’écho d’une étude publiée le même jour dans la revue scientifique PNAS. Les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (USA) y sont mentionnés.
Les scientifiques ont découvert une nouvelle substance très prometteuse. Cette innovation pourrait nous offrir un jour une solution durable et évolutive pour le stockage de l’énergie en vrac.
Cette technologie de stockage est un allié de taille pour ces énergies. Elle offrirait une stabilité, même lorsque l’approvisionnement fluctue.
Aujourd’hui, les technologies des batteries dépendent fortement de ressources rares. Il est donc essentiel de rechercher des technologies alternatives plus innovantes et plus respectueuses de l’environnement.
Dans un communiqué de presse, le professeur Admir Masic, de l’université de Californie à Berkeley, coauteur de l’article publié dans PNAS, a qualifié la substance de « fascinante ». Il a fait remarquer que le ciment « était le matériau le plus utilisé dans le monde entier », puis a mentionné que le carbone avait été utilisé pour les manuscrits de la mer Morte.
Il a également déclaré que c’est la combinaison de ces deux matériaux anciens qui a permis de créer un microcomposite conducteur.
Le magazine en ligne explique que les supercondensateurs et les ultracondensateurs peuvent stocker de l’énergie et la restituer beaucoup plus rapidement que les batteries traditionnelles.
Les supercondensateurs sont donc différents des batteries ordinaires. Ils stockent l’énergie dans un champ électrique créé par deux électrodes placées très près l’une de l’autre. Ce mécanisme permet aux batteries de se décharger et de se recharger rapidement.
Un réseau dense et connecté de matériaux conducteurs
La capacité d’un condensateur est également influencée par la surface du revêtement conducteur. Les médias affirment que les supercondensateurs ont été fabriqués avec des matériaux à base de ciment et qu’ils présentent une surface interne élevée. Du noir de carbone peut être ajouté au ciment avant que le mélange ne durcisse, créant ainsi un réseau dense et interconnecté.
Le ciment réagit lentement à l’eau. Un réseau de branches apparaît. Le carbone migre et forme des structures dans ces espaces. Le matériau peut ensuite être imbibé d’un électrolyte standard, comme le chlorure de potassium. Le but : faire en sorte que des particules chargées s’accumulent sur les structures du carbone.
Les deux électrodes formeront alors un supercondensateur très puissant. Cela ressemble à ce que l’on obtient avec les pôles d’une batterie.