Projet Larrabee : l’échec de la première tentative d’Intel en matière de GPU

Intel Arc est la première gamme commerciale de puces graphiques dédiées d’Intel. Vous ne saviez peut-être pas que la première expérience d’Intel en matière de GPU remontait en fait à 2001. Le projet Larrabee d’Intel, sa première tentative de création d’un GPU, n’a pas été un succès.

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Comment le projet Larrabee a-t-il fonctionné ?

Intel voulait créer un GPU. Mais l’approche adoptée était complètement différente. Le projet Larrabee a été annoncé par Intel en 2008. Lors du SIGGRAPH. Intel voulait se démarquer de NVIDIA et d’AMD/ATI. Comment ? En jouant sur l’architecture.

Larrabee ressemblait davantage à un CPU que la majorité des cartes graphiques. Imaginez qu’il s’agisse d’un amalgame entre un CPU multicœur et un processeur graphique. La plateforme utilisait le jeu d’instructions du CPU x86, mais disposait de quelques extensions exclusives. Elle combinait l’architecture, la hiérarchie de cache et la hiérarchie de cache d’un CPU avec le matériel d’échantillonnage de texture et les capacités de rendu des GPU. Larrabee présentait des caractéristiques telles qu’un pipeline programmable et entièrement intégré. Les GPU classiques n’étaient que partiellement programmables.

Il en résulte un étrange processeur ou coprocesseur polyvalent capable d’effectuer des calculs généraux là où un processeur normal serait plus adapté. Le meilleur des deux mondes. Sa configuration hybride lui permettrait également de réaliser certaines choses très en avance sur la courbe, notamment le ray tracing en temps réel. Intel n’a pas créé l’équipe chargée des graphiques intégrés. C’est une équipe distincte d’Intel qui l’a créée.

Intel prévoyait de sortir un GPU utilisant cette technologie pour un GPU grand public à un moment donné. Les prototypes Larrabee étaient censés correspondre à la Nvidia GTX 285 en 2009. Cela a été perçu par beaucoup comme un drapeau rouge étant donné les grandes promesses qu’Intel avait faites jusqu’alors. En 2009, Intel a décidé d’arrêter ses efforts pour sortir un GPU. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?

Les raisons de l’échec du projet Larrabee d’Intel

Le projet d’Intel a été abandonné en raison d’un événement catastrophique que nous ne connaissons pas. De nombreuses personnes attribuent cet échec à des retards de développement. Intel avait l’intention de lancer un GPU grand public entre 2009 et 2010, mais il est devenu évident que cela ne se ferait pas en 2009.

Les résultats décevants d’Intel en matière de performances ont également conduit l’entreprise à ne pas lancer ce GPU. Larrabee n’avait pas non plus de matériel pour la mise en mémoire tampon ou le découpage. Tout cela était géré par le logiciel. Le nouvel hybride CPU-GPU d’Intel n’était pas en mesure d’effectuer des tâches graphiques au même niveau que les GPU.

Intel était le seul à connaître la véritable raison de la mort de ce produit. La société a publiquement accusé les retards de développement. Il est fort probable qu’Intel ait vu l’avancement du projet et ait décidé d’en retarder la sortie, du moins pour un GPU. Le projet Larrabee n’a pas été complètement abandonné – seules les intentions d’Intel de sortir un GPU abordable avec lui ont été annulées.

Intel a utilisé la technologie développée et les connaissances acquises pour créer quelque chose de nouveau.

Ce qu’il est devenu : Xeon-Phi

Intel a réappliqué toutes ses connaissances nouvellement acquises et a créé quelque chose d’autre : la gamme de processeurs Xeon Phi. Intel a décidé de ne pas inclure le traitement graphique dans la gamme de processeurs Xeon Phi parce qu’ils étaient très bons pour gérer les logiciels, les tâches et les applications qui fonctionnaient avec les puces x86. Le Xeon Phi a été créé.

Intel les a d’abord commercialisés en tant que coprocesseurs PCI Express, distincts du processeur principal. Peu après, Intel les a commercialisés en tant que CPU autonomes. Les derniers processeurs portant le nom de Xeon Phi pouvaient atteindre le nombre stupéfiant de 72 cœurs. Contrairement aux CPU standard (qui ont un hyperthreading de deux threads chacun), ces puces avaient un système d’hyperthreading à quatre voies, ce qui permettait d’avoir quatre threads dans chaque cœur. Ces puces à 72 cœurs disposent également de 288 threads au total.

Les Xeon phi ont été utilisés dans des logiciels spécialisés et des superordinateurs, dont le Tianhe-2. Toutefois, il s’agissait de composants hautement spécialisés conçus pour répondre à des besoins informatiques très spécifiques.

Les efforts d’Intel en matière de GPU ont été relancés après de nombreuses années.

Les premières tentatives d’Intel de commercialiser des GPU dédiés à cette technologie ont pris fin. Cependant, les objectifs d’Intel dans le domaine des GPU ne sont pas terminés. La société a réalisé que l’ancienne approche était supérieure et a décidé de fabriquer des cartes graphiques en utilisant la méthode éprouvée. Intel a annoncé qu’elle mettrait sur le marché une carte graphique discrète en 2020.

Intel a finalement tenu sa promesse. La carte graphique Xe DG1 est sortie en 2020. Une gamme de cartes capables de jouer, Intel Arc, a suivi en 2022. Intel a réussi à long terme.

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